mardi 29 janvier 2013

Les artistes descendent dans la rue !


Les artistes descendent dans la rue !

Non, non, pas de panique, ils ne descendent pas dans la rue pour manifester, … ou plutôt si, mais uniquement leur talent !

Grâce à une excellente info relayée par Jiri, ce dimanche 27 janvier, Yannick et moi avons pris le chemin du centre ville pour assister au 10ème « Chitra Santhe », organisé par le Karnataka Chitrakala Parishath (CKP).

Et c’est quoi me direz-vous ? Eh bien il s’agit d’une exposition en plein air et en pleine rue, des œuvres de près de 400 artistes venus de toute l’Inde dont 60% du Karnataka.
 
La Kumarakrupa Road, entre Windsor Manor Circle et Shivananda Circle, se transforme pour une journée entière en piétonnier (un must pour une ville comme Bangalore) et se laisse envahir par une palette extraordinaire de formes et de couleurs resplendissantes. A l’abri de la chaleur, sous les ombres tentaculaires des grands arbres, la promenade est absolument exquise et les yeux se gavent de toute cette explosion créative. 




Les styles, nombreux et variés, s’entrechoquent et la qualité des œuvres est loin d’être égale, mais, pour cette journée exceptionnelle dédiée à l’Art, professionnels et amateurs s’associent dans une atmosphère festive pour le plus grand plaisir d’un public curieux. 




Emportées par l’ambiance, nous nous sommes même laissées tenter par l’achat de l’une ou l’autre de ces créations et nous sommes donc reparties avec une acrylique, un dessin et une aquarelle sous les bras. Inutile d’ajouter que les prix défiaient toute concurrence. 


Mon premier achat

... et l'artiste.



Mon deuxième achat, l'aquarelle

... et l'artiste.

L'achat de Yannick et l'artiste


Comme toujours, je me dis que j’aurais dû en acheter plus mais les murs libres pour y suspendre tous ces tableaux commencent à manquer, même en faisant des tournantes. De toute manière, je suis extrêmement heureuse de mes achats : deux styles très différents mais qui me rappellent l’Inde que je connais, tout particulièrement l’aquarelle qui me renvoie aux paysages rencontrés lors de certaines de nos excursions à vélo. 

Juste pour le plaisir des yeux, quelques images des stands :






Dans ce cas-ci, l'artiste chantait pendant qu'il déroulait le parchemin sur lequel était représentée l'histoire ou la légende.




Et pour terminer, deux autres aquarelles du même artiste à qui j'ai acheté la mienne :





Un petit intermède artistique que je recommande à tous.



mercredi 31 octobre 2012

Voyage à Dardjeeling du 9 au 14 octobre 2012


Jour 1
Mardi matin, le 9 octobre, toutes (Yannick, Geneviève, Joëlle, Sandrine, Muriel et moi), nous nous mettons en route pour notre petite escapade de 3 ou 4 jours à Darjeeling, dans le Nord Est de l’Inde.

Comme de coutume en Inde, notre premier vol au départ de Bangalore a du retard mais heureusement, nous attrapons quand même notre correspondance à Calcutta. Atterrissage vers 15h à Bagdogra, suivi de 3h1/2 de route pour atteindre les hauteurs de Dardjeeling. Le temps est pluvieux, la route sinueuse et les virages en épingle à cheveux se succèdent. Nous avons déjà un petit aperçu du paysage local mais la nuit tombe rapidement et nous terminons notre voyage dans l’obscurité.

Vers 18h30, nous sommes accueillies à l’hôtel Elgin avec un verre de Cherry du Sikkim, servi dans un superbe salon décoré à l’anglaise. Cet ancien hôtel de style colonial est extrêmement agréable et pour ceux qui hésiteraient encore entre celui-ci et le Windamer, nous leur conseillons vivement l’Elgin.

Après un bon repas chaud, direction nos chambres pour une bonne nuit de sommeil.


Jour 2

Le lendemain, nous démarrons notre journée sous une pluie fine. Elle nous poursuivra toute la matinée mais ne nous empêchera pas de profiter de notre visite du parc zoologique avec les « red pandas » comme attraction principale.
Ils sont superbes et nous ne nous lassons pas de les photographier.













 
Le fameux "Red Panda"



Quelques autres "pensionnaires" ...

L'asiatique "Black Bear"












Le "Common Langur", le singe sacré indien


Le "Leopard Cat"


Le tigre, bien entendu



Cette bruine matinale nous permettra d’ailleurs de faire de très belles photos « aux allures fantasmagoriques ».







Dans le courant de l’après-midi, heureusement, le temps s’améliore.

Petite anecdote à l’indienne :
Dans le jardin zoologique, j’ai dérapé sur le chemin détrempé et j’ai effectué, bien malgré moi, une superbe « génuflexion » qui m’a valu un pantalon au genoux droit déchiré. Encore toute à mon affaire d’avoir réussi à empêcher l’appareil photo de s’écraser en même temps que moi, d’essayer de reprendre ma respiration et de constater l’étendue des dégats, j’entends soudain une voix féminine plus que joyeuse s’exclamer « fashion, fashion, this is fashion !». Une maman en sari, flanquée de monsieur et les enfants, se plante devant moi et insiste avec un grand sourire : « si quelqu’un vous fait une remarque, vous dites que c’est fashion ! »… En voilà une qui a de l’humour…


Quelques habitants, ... beaucoup d'écoliers et de porteurs ...





Constamment, nous croisons ces fameux porteurs, véritables "bêtes de somme" humaines, qui sillonnent inlassablement les ruelles, qu'elles montent ou qu'elles descendent. 
Un vrai travail de forçats.

En remontant vers l’hôtel, Geneviève et Yannick négocient âprement le prix de la location d’une voiture et d’un guide pour nos visites du lendemain. Une fois l’affaire réglée, nous nous dirigeons vers la Nehru Road que, soit dit en passant, personne ne connait sous ce nom puisque tout le monde la désigne par « le Mall » (il ne s’agit bien entendu pas d’un Mall en soi mais bien d’une place commerçante en plein air). Nous faisons un arrêt au Shangri-La, restaurant recommandé par le guide du Lonely Planet, pour y déguster quelques spécialités locales. Nous en ressortons plutôt déçues, tant par la nourriture que par l’accueil.

Vers 17h30, il commence déjà à faire sombre et nous regagnons notre hôtel pour la dégustation de notre Cherry quotidien et d’un bon repas chaud pour nous requinquer de cette première journée sur place.


Jour 3

Aujourd’hui, nous visitons très succinctement une usine de thé et nous recevons quelques informations sur le processus du traitement des plantes.
La partie la plus plaisante est une promenade à travers les plantations ; on retrouve les mêmes types de paysages que nous avions admirés à Munnar mais avec en plus la vue sur les montagnes.




















Elles sont toutes très attentives, ...














Quelques portraits des cueilleuses qui mènent aussi une vie de dur labeur : elles doivent récolter au minimum 8 kg de feuilles de thé pour avoir leur salaire journalier.
















 


Dur, dur, ça monte...

Après cette sympathique balade, nous nous mettons en route pour le camp des réfugiés tibétains. Yannick et Sandrine préfèrent la voiture tandis que le reste du groupe passe par des sentiers le long de la colline. Comme toujours, notre chemin est parsemé de formes, de couleurs et même de textures inattendues.









 

Les tuyaux d'eau, ... au milieu de nulle part


Des plantes et des moisissures multiples sur les murs créent des compositions incroyables.


 




 Et les écoliers, toujours le sourire aux lèvres...










 
5 "petits d'hommes", ... vers quoi marchent-ils d'un pas si déterminé ?
La professionnelle

Au camp tibétain :

La laine sèche sur le toit.
Le travail du tissage, ... en famille

Yannick "baby sitte"

Le filage de la laine sur des rouets fabriqués avec des roues de vélo

Portrait du petit bonhomme qui fabrique les rouets


Après une petite pause-thé (eh oui, on est « vieilles », on a besoin de souffler…), nous repartons pour la visite d’un monastère



Ensuite, c'est la visite du jardin botanique. Ce dernier ne présente que peu d’intérêt tellement il est mal entretenu. 

Muriel y a quand même déniché un joli petit insecte


Finalement, la partie la plus amusante et intéressante, c’est la traversée des nombreuses ruelles encombrées dans lesquelles personnes, animaux, objets et habitations composent un patchwork invraisemblable de formes et de couleurs. 

Yannick, Sandrine, Joëlle et Muriel,... noyées dans le flot humain
Pic-nic d'une écolière
Une élégante demoiselle en dentelles, perdue dans ces ruelles sans grâce.
Et un porteur s'épuisant au travail


Nous nous dirigeons alors vers un temple hindou qui, paraît-il, est la reproduction d'un temple se situant à Katmandou mais nous n'en verrons que l’extérieur (pas de chance, nous ne sommes pas arrivées à la bonne heure). Par contre, un superbe nandhi trône devant l'entrée.



Revigorées par un bon thé chaud pris sur la terrasse de l’hôtel, nous repartons vers le quartier commerçant y faire « chauffer » nos cartes de crédit en prévision de nos achats-souvenirs.

Ce soir, nous allons nous coucher tôt car demain, nous nous levons à 3h30 pour aller admirer le lever du soleil sur le mont Kanchendzonga (8585 m).


Jour 4

Hop, hop, hop,  ou plutôt Pop, pop, pop, comme dirait Muriel Auzout… 
3h30 du matin, nous voilà déjà levées et prêtes à grimper (en voiture, ben oui, pas de blague quand même) jusqu’au sommet de Tiger hill pour la séance du lever du soleil sur le mont Kanchendzonga .




Emmitouflées dans nos doubles ou même triples épaisseurs de pulls, nous prenons possession de la rambarde de protection, face au panorama encore plongé dans l’obscurité et dont nous ne devinons pour l’instant que les contours. Appareils photos en main, nous attendons patiemment l’apparition de cet astre solaire censé nous dévoiler un spectacle que nous espérons inoubliable, … nous ne serons pas déçues.



5:07


5:10
5:16











5:22
5:40













5:50

5:55

6:30

Une fois le soleil plus haut dans le ciel, la température heureusement est plus clémente, nous nous réchauffons petit à petit. A l’aise, nous redescendons la colline à pieds en empruntant des sentiers bordés d’une végétation bien particulière et au détour d’un chemin, nous découvrons encore une vue magnifique sur la vallée. 



Si, si, il s'agit bien d'une branche

Nous faisons ensuite un dernier arrêt à un monastère avant de rejoindre l’hôtel.




Les derniers kilomètres par la ville se font en voiture et après une pause (encooooore, me direz-vous, ben oui, encore) histoire de se réchauffer les os, nous repartons pour une dégustation de thé dans une des échoppes du Mall de la rue commerçante. Ensuite, quartier libre pour le shopping ! 

Peu après, nous embarquons pour un mini-parcours (bruyant et suffocant) à bord du fameux petit train à vapeur, le Toy-train.



On est soit "collé" à la paroi rocheuse (photo gauche) soit "collé" à la falaise (photo droite), ... mais dans tous les cas, on ne voit pas grand chose... C'est pas grave, c'est une expérience !










Yannick avec son contrôleur préféré


La photo de groupe devant la "bête"

Le temps se couvre, il commence à faire sombre, il est temps de repartir


Peu avant 18h, Yannick, Muriel et moi allons boire un petit apéritif au Windamer, histoire de voir de plus près cet hôtel que nous avions également sélectionné lors de la préparation de notre voyage. C’est ainsi que nous découvrons que l’Elgin est bien plus agréable et cosy que le Windamer malgré que celui-ci semble présenter le même type de décoration.


Un des chiens de l'hôtel Elgin



Jour 5

Après un dernier signe de la main à Yannick, Muriel, Joëlle et Sandrine qui reprennent l’avion aujourd’hui, Geneviève et moi rejoignons notre guide pour une superbe promenade dans une réserve naturelle. Rien à dire sur cet épisode si ce n’est que la végétation est magnifique et que se balader dans ce décor de verdure silencieux est une réelle  aubaine que nous sommes heureuses de ne pas avoir manqué.










































Nous passerons le reste de l’après-midi à faire nos derniers achats et à écrire nos cartes postales qui, nous l’espérons, arriverons jusque chez leurs destinataires, … un jour, … mais rien n’est moins sûr.


Jour 6

Le plus dur reste à faire, … le voyage du retour qui nous fait quitter l’hôtel à 8h00 du matin et nous fera arriver à domicile à Bangalore à … 21h30… Nous avons connu des retours meilleurs.

Une dernière photo en redescendant vers Bagdogra.