Jour 4 : le 12 février 2011
Durant cette dernière matinée passée à Bénarès, nous visitons la rive opposée du Gange. Il y a quelques années d’ici, il n’y avait rien de ce côté du fleuve et personne ne semblait motivé pour s’y établir. Mais les choses évoluent et de plus en plus de familles, attirées par les prix des terrains peu élevés, ont décidé de s’y installer.
En compagnie d’Uma, nous avons donc exploré ce territoire presque insoupçonné ; peu de touristes en effet savent qu’il est possible d’aller s’y "promener", et sans notre guide, nous même n’aurions probablement jamais entamé cette excursion.
Vue des ghats à partir de la rive opposée |
A proximité même du fleuve, nous traversons une étendue de sable bordée de champs de concombres. Sur ce court trajet, nous croisons une meute de chiens sauvages, jouant et se poursuivant, peut-être à la recherche de nourriture...
Nous poursuivons notre route, les premières végétations font leur apparition et on se croirait presque dans une paysage campagnard typique de chez nous. Quelques mètres plus loin, nous rejoignons un sentier qui nous mène à travers un village en plein développement. Les villageois – et leurs bêtes – nous observent à distance d’un œil intrigué ou parfois, nous suivent dans notre progression. Certains, plus curieux, nous abordent carrément.
Ces villages se développent maintenant de plus en plus, le territoire est parsemé d’ébauches de maisons prêtent à sortir de terre, et malheureusement, les prix des terrains commencent à grimper. Les premiers arrivants ont été bien inspirés de venir s’implanter avant tout le monde.
Ebauches des maisons |
A la sortie du dernier village, un bruit de circulation agresse nos oreilles déjà habituées au calme de cette ballade campagnarde. Avec l’aide spontanée d’un charmant chevalier servant, nous traversons la route bruyante et encombrée, et poursuivons notre expédition à travers des paysages plus arides mais à nouveau plus tranquilles.
Nous rejoignons le site d’un temple qu’Uma veut nous faire visiter et de loin, les sons d’une puja résonnent autour du bassin désert.
La puja : chacun donne ses offrandes au prêtre qui les installera lui-même près de la statue à l'intérieur |
Le retour vers le centre de la ville se fera en rickshaw. Yannick et moi avons bien rigolé en admirant notre chauffeur qui, vu la vitesse à laquelle il prenait ses tournants et son obsession à rouler en tête, soit voulait nous impressionner, soit se prenait réellement pour un pilote de formule 1. Plus nous rigolions, plus il riait et fonçait. Comme un petit garçon pris en faute, il a été réprimandé par son "chef" qui lui a fait comprendre qu’il était temps de se calmer… mais vu le sourire qu’il continuait d’afficher, je pense qu’il était bien content de son espièglerie.
Un dernier petit arrêt face à un ancien palais-forteresse pour déguster un tchaï et nous voilà reparties en direction de la berge pour récupérer notre embarcation.
La route pour rejoindre la rive opposée sans passer par le bateau |
Un dernier regard par dessus nos épaules, quelques photos supplémentaires et nous voilà revenues à notre point de départ.
Ce voyage se termine ici. Encore un qui m’a réservé bien des surprises. Magnifique souvenir.
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