mardi 1 décembre 2009

Voyage au KERALA - 10 au 17 octobre 2009

Départ

Samedi, 10 octobre, 8 heures : les bagages sont bouclés et après une dernière caresse à Rox en guise d’au revoir, nous grimpons dans la voiture et prenons la direction de l’aéroport.


Jour 1 - Samedi 10 octobre - départ de Bangalore

Nous arrivons à l’aéroport sans encombre et l’avion ne décollant pas avant une heure, les enfants ont plus que le temps de déguster leurs fameux rouleaux de cannelle qu’il n’est possible de trouver qu’au départ des vols domestiques. Entre les divers contrôles, et jusqu’à la porte d’embarquement, on rencontre 2 à 3 autres familles d’expatriés dont les enfants vont à la même école que les nôtres. Tout le monde se souhaite un bon séjour, et chacun s’éparpille en tous sens afin d’attraper son avion respectif.

A midi, nous atterrissons à Kochi : la camionnette louée (avec chauffeur) est bien au rendez-vous et après une heure de route, nous arrivons à l’hôtel « Casino » sur la presqu’île de Willingam. Les formalités d’enregistrement réglées, nous voilà dans le restaurant de l’hôtel à déguster le buffet proposé ; cuisine kéralaise principalement avec quelques plats continentaux et asiatiques. Pas toujours du goût des enfants mais ils testent quand même quelques pains et naans divers et l’expérience est plutôt positive.



Rassasiés, nous voilà en route pour assister à un spectacle de Kathakali au « Cochin Cultural Centre ». Le Kathakali est une extraordinaire combinaison de théâtre, de danse, de musique, de poésie, de costumes, de maquillage et de rituels qui racontent une histoire. Le Kathakali a plus de quatre cents ans d’histoire et signifie littéralement « histoire jouée ». Les personnages représentent l’existence de 3 mondes : celui des dieux, celui des démons et celui des humains. Le maquillage Kathakali illustre la lente métamorphose des mortels vers les dieux et les démons immortels. Le processus de maquillage prend habituellement 2 à 3 heures et un spectacle complet peut durer jusqu’à 12 heures. Dans notre cas, nous avons assisté à une heure de maquillage et une heure de spectacle. Pour raconter l’histoire, les acteurs utilisent une langue des signes particulière ainsi que des expressions faciales très précises pour exprimer des sentiments de base tels que l’amour, le contentement, la colère, la peur, la paix, le dégoût, … et sont accompagnés d’un ou plusieurs percussionnistes. Dubitatifs au début, même les enfants se sont laissés prendre aux rythmes des sons et des couleurs.


Jour 2 - Dimanche 11 octobre - Kochi




9:30 : visite de l’ancienne ville de Kochi, appelée Fort Kochi suite au fort qui s’y trouvait mais dont il ne reste rien du tout. Nous visitons plusieurs monuments divers tels que l’église St-Francis, le Dutch palace, la basilique Santa Cruz et la synagogue Pardesi. Pour la plupart, ce ne sont pas des bâtiments grandioses mais au fil de notre visite, nous apprenons quelques informations intéressantes et parfois même cocasses :

Par exemple, que le mot Kerala signifie «le pays du coconut» et que la langue parlée dans cet état est le « Malayalam » qui est en fait un mélange de sanskrit, de hindi et de portugais.
Que l’église St-Francis est la plus ancienne église construite en Inde par les Européens et que la dépouille de Vasco de Gama y est restée 14 années avant d’être rapatriée à Lisbonne en 1538.
Que le Dutch palace, s’il a été occupé un moment par un gouverneur hollandais, a en fait été construit par les portugais en 1557 et offert au rajah de Kochi.
Que dans ce même palace, les plafonds de la salle de réception faits en bois de teck étaient peints en noir et or afin que lorsqu’on allume les chandelles, posées à même le sol, la salle resplendisse de lumière grâce aux reflets des flammes sur l’or.
Que chaque carreau du pavement de la synagogue (dont nous n’avons malheureusement vu que l’extérieur car elle était fermée au public suite à une fête juive) est différent. D’après la légende, au début du 18ème siècle, des marchands chinois voulaient vendre ces céramiques au rajah de Kochi pour son palais, mais les hollandais auraient glissé à l’oreille du souverain que les peintures de ces carreaux contenaient du sang de vache … et c’est ainsi que les céramiques vinrent orner le sol de la synagogue.



Après cela, nous avons rejoint la jetée pour admirer les carrelets chinois, grands filets de pêche importés par des marchands chinois vers le 14ème siècle. Ces filets de pêche sont tendus (comme pour un parapluie) entre 4 baleines en bois suspendues à un mât de plus de 30 mètres. Comme de vrais touristes, nous nous sommes prêtés au jeu de la remontée du filet, alors que la marée était basse et qu’il n’y avait donc aucun poisson à pêcher à ce moment. Sans compter les arrachages d’appareils photos de nos mains par les pêcheurs locaux, tous désireux de nous prendre en photo et pas en reste non plus pour poser pour la postérité. C’est d’ailleurs fascinant de constater que ces pêcheurs, pauvres pour la plupart avec deux fois rien sur le dos, les dents gâtées, les mains abîmées par le travail, vous tirent le portrait sans avoir à vous demander comment fonctionne votre appareil photo … Le progrès, ils n’y ont peut-être pas tous accès, mais ils savent ce que c’est !


Enfin, vers 14:30, nous nous mettons en route pour les cascades d’Athirappally. Deux heures et demie de route et nous voilà au pied de ces chutes d’eau qui semblent être un point d’attraction pour bon nombre de locaux également. Les enfants sont aux anges, ils peuvent jouer aux intrépides en s’approchant le plus près possible de l’eau pour se faire éclabousser au passage tout en essayant de ne pas glisser sur les rochers humides. Comme d’habitude, nous ne passons pas inaperçus et nous nous faisons harponner par plus d’un Indien, toujours les habituelles questions aux lèvres : « D’où viens-tu ? » et « Comment tu trouves l’Inde ? ».


Jour 3 - Lundi 12 octobre - Munnar

10 heures, check-out. Tout est en ordre, nous recevons notre facture glissée dans une pochette faite de … papier journal ! Qui dira encore que l’Inde ne se met pas au vert ? On s’apercevra ainsi que tous les hôtels dans lesquels nous logerons durant notre séjour au Kerala sont des hôtels « verts » qui appliquent activement le recyclage sous de multiples formes, allant du simple sac en papier de la boutique « souvenirs » en passant par la production de biogaz.


A 10:30, nous voilà partis en direction de Munnar pour y visiter les fameuses plantations de thé. Après deux heures de route, nous laissons la ville derrière nous pour découvrir, au fur et à mesure, un paysage de plus en plus verdoyant et quelques kilomètres plus loin, nous empruntons une succession de routes étroites, escarpées et parfois même carrément en épingle à cheveux. Nous nous régalons de tout ce vert qui nous manque habituellement à Bangalore. Il nous faudra quatre heures pour atteindre Munnar mais l’ennui n’a pas l’occasion de s’installer: nous faisons des arrêts réguliers afin de nous approcher de plantes que nous connaissons uniquement à travers les livres et que nous sommes curieux d’inspecter de près ; cela commence par des plants d’ananas, en passant par les arbres caoutchouc, les plants de cardamone ou encore plus simplement les poivriers. Pour diner, on s’arrêtera auprès d’une petite échoppe en bord de route, à proximité d’une petite cascade, pour déguster, debout, des ananas et des mangues fraichement épluchés. Un goût incomparable et non, je ne fais pas de pub.

Vers 15:00, nous arrivons à Munnar … et nous prenons l’entrée du village comme une gifle en pleine figure. Le village est à l’image du reste des autres villes càd que les habitations sont construites principalement avec du béton recouvert de couleurs criardes sans aucune harmonie entre elles et les toits sont faits de tôle ondulée. En soi, les bâtiments ne sont pas pires qu’à Bangalore mais le choc de les voir surgir au milieu d’un magnifique paysage vallonné et verdoyant est encore plus choquant que de les voir dans la ville au quotidien… Comme Quasimodo qui parait plus monstrueux quand il se tient près d’Esmeralda que s’il se tenait près de Frankenstein ou de l’incroyable Hulk, si vous comprenez ce que je veux dire. Mais fort heureusement, nous avions prévu de loger au milieu des plantations de thé même et, c’est avec soulagement que nous nous sommes dirigés vers les hauteurs afin d’atteindre notre logement : un bungalow rustique lové dans les plantations de thé. Sur place, une petite équipe nous accueille chaleureusement en nous invitant à partager un tasse de … thé (logique non ?) et un repas local avec un couple d’anglais qui séjourne là également. En fait, le bungalow fonctionne un peu comme un gîte où, mises à part les chambres, toutes les autres pièces sont communes.




Après ce repas, il reste tout juste deux heures de clarté et nous les mettons à profit pour aller « hurler » quelques mots à «Echo point» ainsi que pour aller voir un barrage qui, il faut bien le dire ne présente pas un grand intérêt en soi. Toutefois, comme il est emprunté par de nombreux camions ramenant travailleurs, cueilleurs et écoliers chez eux, cela nous donne l’opportunité de croiser une foule bigarrée, petits et grands, un sourire jusqu’aux oreilles, qui ne peuvent s’empêcher de nous dire bonjour, de nous serrer la main, ou encore de poser pour quelques photos. Plus encore qu’au Karnataka, nous sommes une curiosité et j’imagine bien le lendemain matin à l’école, cet écolier racontant à ses camarades de classe, comment, penché à la fenêtre du bus, il a serré la main d’un grand garçon aux cheveux roux ! De plus, une fois la sarabande des camions terminée, l’endroit est redevenu totalement silencieux et nous avons savouré cette tranquillité et la beauté de ce paysage qui ressemblait étrangement à des fjords.


De retour au bungalow, nous buvons à nouveau du thé et même les enfants (sous une très légère contrainte) se prêtent à goûter ce fameux breuvage. Ensuite, nous partageons le repas avec les autres convives et nous voilà donc à nouveau repus. Tandis que le reste de la troupe vaque à des occupations d’intérieur, Eve-Lenka nous accompagne Jiri et moi pour une courte ballade nocturne dans les environs. A perte de vue, ce ne sont que des plantations de thé et le silence qui y règne est presque irréel.





Jour 4 - Lundi 13 octobre - Evirakulam

8:30, départ pour la réserve naturelle d’Evirakulam. Quelle aubaine; il n’y a pas beaucoup de monde et nous débusquons des toilettes quasi propres, deux choses extrêmement rares à trouver en Inde. Nous nous entassons alors dans un bus style safari qui nous emmène vers les hauteurs, à l’entrée de la réserve proprement dite. A partir de là, commence une promenade d’un kilomètre qui nous dévoile des paysages grandioses et qui devrait nous permettre d’admirer les fameuses chèvres des montagnes: les Thars du Nilgiri. Malheureusement, comme dans beaucoup de réserves naturelles, les animaux s’approchent rarement et sont donc difficiles à observer. C’est alors que, un peu déçus et déjà résignés à l’idée de repartir sans avoir pu admirer ces magnifiques grimpeurs, nous avons une veine incroyable : d’un massif rocheux, nous voyons soudain débouler un troupeau complet de Thars en direction d’un point d’eau proche. Visiblement assoiffés et peu pressés, ces jolies bêtes nous offrent alors la chance de les admirer tout à loisirs. Peu farouches, les enfants s’en sont approchés étroitement, quelques centimètres de plus et ils auraient pu les caresser. Encore tout à notre joie, nous quittons le parc en jetant un dernier regard en direction des hauteurs du massif rocheux du haut duquel se dessinent deux silhouettes minuscules. Jiri ne résiste pas, clic c’est dans la boite.

Nous continuons notre voyage vers Tekkady où nous arrivons vers 15:30. La journée est bien avancée et il est trop tard pour envisager encore une visite. Après une légère collation, on prend le temps de réserver nos excursions du lendemain : la visite de la réserve naturelle de Periyar (tigres, éléphants, buffles, thars, échassiers, …) à bord d’un bateau et une demi journée en compagnie des éléphants (promenade, nourriture, bain, …) ainsi que la visite d’une plantation d’épices. C’est là que nous apprenons la mauvaise nouvelle : deux semaines auparavant, suite à une fausse manœuvre, l’un des bateaux de la réserve a coulé faisant près de 45 morts. La direction du parc a alors suspendu toutes les activités et fermé la réserve pour une période indéterminée. Si sur le coup la déception est grande de rater cette visite importante, avec le recul, nous nous sentons soulagés en imaginant qu’à quelques jours près, cela aurait pu être nous…

Libres jusqu’à 18 heures, nous profitons de ce répit pour nous installer confortablement dans notre charmant bungalow qui, étonnant, aurait parait-il été occupé par Paul Mc Cartney lui-même en 2002. L’ensemble du complexe est entouré de plantations diverses, avec une prédominance d’arbres à épices.

En soirée, nous assistons à un spectacle de Kalaripayattu, les arts martiaux kéralais. C’est au 11ème siècle que les guerres incessantes donnèrent naissance au kalaripayattu. A l’origine, il s’agissait de guerriers menant des duels à mort pour régler les litiges de la noblesse. Ils étaient entrainés à se servir d’armes tels que l’épée, la lance, la dague, la perche en bois et le fameux URUMI, une spectaculaire épée courbe et flexible d’1m20 enroulée autour de la taille. Ils apprenaient également à défaire leurs adversaires par pression sur des points névralgiques dont 12 sur 107 sont mortels. Toutefois, vers le 18ème siècle, l’introduction des armes à feu dans les armées des rajas entraina le déclin des techniques martiales traditionnelles.
Mais actuellement, il semblerait que le kalaripayattu ait repris une certaine importance et plusieurs écoles ont déjà vu le jour un peu partout en Inde du sud. Étonnamment, son ensei-gnement est ouvert aux garçons comme aux filles dès l’âge de 7 ans. Avant même de pouvoir passer à l’apprentissage du combat, dernière étape de l’apprentissage, les élèves doivent d’abord apprendre la maitrise du souffle et le contrôle du corps. Le kalaripayattu est maintenant devenu un art de spectacle qui représente un mélange de plusieurs arts martiaux et techniques orientales tels que le karaté ou le judo en passant par le yoga.
Au sein de l’arène (le kalari), nous avons donc pu admirer la dextérité et le savoir-faire d’une dizaine de jeunes gens avec leur mentor, et les parties du spectacle incluant l’usage du feu furent certainement les plus impressionnantes, surtout pour les enfants.

Après la représentation, sur invitation des «guerriers-acteurs», François-Milan, Jan-Christophe et Ilona-Marie sont eux-mêmes descendus sur le terrain pour y apprendre l’une ou l’autre des positions de base. Ces positions sont empruntées aux formes et aux comportements animaux avec le lion, le serpent, l’oiseau, l’éléphant, le crapaud et le coq comme modèles principaux. Une soirée bien animée.






Jour 5 - Mardi 14 octobre - Elephant junction

Petit déjeuner vers 7:30 afin de démarrer à 8:00 pile, … les éléphants nous attendent. Je laisse le soin à Jan-Christophe de raconter cette journée haute en couleur, jetez un œil à notre rubrique « Jeunes reporters en Action » en bas de page.

Au programme de cette journée était également prévue la visite d’une plantation d’épices qui nous a réservé quelques informations étonnantes. Nous avons bien entendu vu des plants de cardamone et des poivriers. Poivre vert, blanc ou noir, tout cela vient de la même plante, seule la période de la récolte diffère ; le poivre vert est le plus jeune et donc le moins épicé, vient ensuite le blanc et finalement, le noir arrivé à pleine maturité. Nous avons également découvert un arbre très particulier qui porte son nom à la perfection, le «All spices». C’est un arbre qui produit une épice qui sent à la fois le clou de girofle, le cannelle et la noix de muscade.


Petite parenthèse pour papy et mamy qui ont eu l’occasion de goûter à la fameuse « bitter curd », sorte de courgette avec des excroissances sur la peau. Nous en avons vu une en pleine croissance … emballée dans du papier journal. Pourquoi ? Pour empêcher la chlorophylle de se développer car plus le fruit est vert, plus son goût est amer. L’emballer dans du papier journal lui permet donc de grandir encore tout en le mettant à l’abri et lui assurant ainsi un goût plus doux.

Nous avons pu aussi croquer dans une racine de tapioca et goûter à des graines fraiches de cacaoyer. Pas mauvais du tout. Le reste de la visite nous a donné l’occasion de voir des plants d’ananas, d’aloe vera, de noix de muscade, de clou de girofle, de turmeric, de tabac, de fruit de la passion, …

A notre retour, nous profitons d’un buffet accompagné d’une démonstration de Bharatanatyam, une danse religieuse classique de l’Inde du Sud et originaire des temples du Tamil Nadu.




Jour 6 - Mercredi 15 octobre - Vers les Backwaters

Vers 10:00, nous nous mettons en route pour Kumarakum où nous embarquerons le lendemain pour notre expédition dans les « backwaters » sur les « houseboat », les fameux Kettuvalam. Mais avant d’arriver à Kumarakum, nous avons encore quelques heures de route devant nous et nous en profitons pour acheter un stock de thé et d’épices ... ce serait un comble de repartir sans ces produits locaux dans nos valises. Nous nous arrêtons également pour visiter une fabrique de thé. Là encore, nous glanons quelques informations intéressantes ; par exemple, qu’un plant de thé, si on le laissait pousser naturellement, deviendrait un arbre de près de 10 mètres de haut. On le coupe délibérément en buisson afin d’en faciliter son traitement et sa récolte. Un plant peut vivre jusqu’à 150 ans mais au bout de 50 ans déjà, il est remplacé car passé ce délai, il devient moins productif. Les branches poussent de 7 à 8 cm en près de 15 jours dépendant de la saison. On ne cueille que les jeunes pousses, les 3 dernières feuilles en fait (la minuscule, la petite et la moyenne), le meilleur rendement étant obtenu grâce aux plus petites feuilles. Plus les plantes de thé poussent dans les hauteurs, plus il est de qualité supérieure. C’est pourquoi le thé Darjeeling qui pousse du côté de l’Himalaya est considéré parmi les meilleurs.
En fin d’après-midi, arrivée à l’hôtel où nous profitons de la très belle vue à proximité des « backwaters ».


Jour 7 & 8 - Jeudi 16 & Vendredi 17 octobre - Houseboat




Vers 11h, après un copieux petit-déjeuner, nous embarquons dans notre « houseboat » pour une navigation dans les « backwaters », quadrillage de canaux sinuant entre les différents villages de la région. C’est une occasion de découvrir la vie quotidienne des villageois et d’admirer de très belles vues. Ce formidable réseau aquatique s’étend du nord de Kochi au sud de Quillon sur près d’une centaine de kilomètres. Utilisés pour le transport, le commerce des épices, du riz, du coir* ou du coprah*, les « backwaters » ont permis à la région de se développer. Malheureusement, cette richesse est aujourd’hui menacée par l’urbanisation et sa pollution, un manque d’entretien sans compter l’augmentation de la population toujours à la recherche de terres cultivables. Nous nous sommes littéralement laissé envahir par la gentillesse des gens, la beauté des paysages, et la douceur des lieux, photographiant de-ci de-là, des femmes faisant leur lessive ou lavant leurs cheveux au bord de l’eau, des enfants y jouant, des martins-pêcheurs ou perroquets perchés sur un fil ou encore, à la nuit tombée, des chauves-souris géantes.

* Coir : fibre de noix de coco utilisée en corderie.
* Coprah ou copra (mot anglais, du tamoul) : Amande de coco débarrassée de sa coque, desséchée et prête à être mise au moulin pour l’extraction de l’huile.
















Jeunes Reporters en Action

Notre journée à Elephant Junction
par Jan-Christophe

Nous sommes tous arrivés très excités à «Elephant junction», une réserve dédiée aux éléphants. Nous avons commencé par une longue promenade à dos d’éléphants jusqu’à la maison du propriétaire de ces merveilleux pachydermes. Jiri, Eve-Lenka et François-Milan étaient sur un mâle de 27 ans dont je ne me souviens plus du nom, et maman, Ilona-Marie et moi étions sur une femelle de 29 ans qui s’appelait Marie. Pour arriver jusqu’à l’habitation du propriétaire, nous avons emprunté un sentier qui traversait des plantations de cardamone et de café.

















Arrivés à destination, nous nous sommes changés et avons enfilé des vêtements traditionnels indiens et nous en avons profité pour goûter au jus d’ananas produit par le propriétaire des lieux. Ensuite, nous avons été pris en photo avec les éléphants posant près de nous, mais Marie , l'éléphante, n’arrêtait pas de me pousser comme si elle ne me souhaitait pas sur la photo. Elle voulait sans doute rester la star du groupe.




Après s’être rechangés, nous sommes remontés sur les éléphants et sommes rentrés à « Eléphant Junction », où nous avons gâté Marie et son copain en leur donnant quelques fruits bien juteux. Ils semblaient très contents de leur récompense.
Après leur casse-croûte, on nous a proposé de monter sur un éléphant à la manière traditionnelle; pour cela, il fallait gentiment tirer sur l’oreille de l’éléphant pour qu’ il lève la jambe et il suffisait ensuite de se hisser dessus pour atteindre le sommet de sa tête et s’installer sur son cou. Ensuite, l’éléphant nous a montré sa technique pour soulever des troncs.




Pour récompenser l’éléphant de son comportement très amical envers nous, nous lui avons offert un bain rafraichissant dans sa baignoire privée. Rien qu’en regardant son visage, on pouvait deviner qu’il en profitait un maximum et qu’il était très satisfait de cette baignade.
Maintenant c’est à notre tour d’avoir une récompense ; c’est l’éléphant lui-même qui nous donne une douche froide. On était peut-être mouillé mais cela faisait drôlement du bien. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, après 4 merveilleuses heures passées en leur compagnie, nous avons dit au revoir aux éléphants et nous sommes repartis vers de nouvelles aventures.























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