Nos Visiteurs Insolites

Le 23 décembre, vers 17h00, nous avons eu la visite d’un invité surprise et non, ce n’était pas le Père Noël, c’était une … vipère ! Elle avait décidé de faire un petit somme sous la haie bordant notre maison, à l’abri des regards indiscrets. Du moins, c’est ce qu’elle croyait mais c’était sans compter avec l’œil vigilant d’une ouvrière indienne travaillant à proximité et qui nous a informé de sa présence.

Jiri a donc, sans tarder, contacté un « chasseur de serpents » comme ils les appellent ici, qui nous a certifié être là endéans la demi heure tout en nous « conseillant » de garder un œil sur le charmant animal. D’accord, d’accord, et … qu’est-ce qu’on fait si il décide de s’en aller ? On lui court après ?

Nous étions censés nous mettre en route vers 17h30 pour la séance de cinéma d’ « Avatar » et, compte tenu du trafic à Bangalore, nous avions peu d’espoir de voir arriver le « chasseur de serpents » dans les temps. Mais il faut croire que la chance était avec nous puisque vingt minutes plus tard, il était sur place et dix minutes après, le serpent était piégé.

Dans un premier temps, confiant, l’homme a cru mettre la vipère dans le sac rapidement puisqu’elle était assoupie mais elle s’est réveillée bien plus alerte qu’il ne l’avait escompté ; il a littéralement dû la poursuivre et … plusieurs tentatives ont été nécessaires avant qu’elle ne daigne glisser sa tête dans le piège.

Ensuite, sous nos yeux un peu ébahis, il a glissé le sac contenant le reptile dans son propre sac à dos. Jiri lui a quand même demandé s’il ne craignait pas de se faire mordre avec si peu de protection mais le « chasseur » ne semblait pas inquiet outre mesure. Après tout, c’est lui le professionnel et tant que ce n’est pas moi qui dois me balader avec un serpent sur le dos … Quand nous lui avons demandé ce qu’il comptait en faire, il nous a répondu qu’il allait le relâcher dans une réserve naturelle à Bannerghatta dans le sud de Bangalore.

Il n’y a pas à dire mais comme invité-surprise, c’est presque mieux que le Père Noël. Allez, j’ai dit « presque » mieux …