vendredi 27 août 2010

3D, l'association pour le slum

Les enfants ont repris l’école depuis maintenant 2 semaines et tout se passe plutôt bien ; ils ont l’air content de leurs nouveaux professeurs et se sont replongés dans leur routine scolaire. Moi j’ai fait de même et ai donc repris certaines de mes activités dont le volontariat dans le slum.

Tineke, l’instigatrice et responsable du projet dans le slum (nommé 3D) est maintenant repartie aux Pays-Bas et garde un œil sur l’évolution du projet. Heureusement, la relève est assurée, l’association a repris ses activités et en a même développées de nouvelles. Actuellement, nous avons 4 activités pour ce projet :

Anglais et « Art and Craft » : 

Nous continuons les ateliers d’anglais et de bricolage au sein d’une des écoles du slum. Suite à des divergences de points de vue avec le directeur de l’ancienne école, Tineke avait  décidé de, dorénavant, travailler avec un autre établissement. Nous aurions dû reprendre nos ateliers la semaine dernière mais alors que tout avait été réglé il y a déjà plusieurs mois, il semblerait maintenant que certaines autorisations soient manquantes. Pas de chance pour nous, l’une de ces autorisations dépendrait du directeur de l’ancienne école, … l’obtenir risque de ne pas être chose facile.
Le but : offrir aux enfants du slum la possibilité d’apprendre et de pratiquer l’anglais, tandis que le bricolage sert de support pour illustrer une leçon apprise avec leur institutrice.


Business Unit : 

Devika, avec l’aide d’autres volontaires, a enseigné à de jeunes femmes du slum à réutiliser des « déchets » pour en faire des sacs divers. D’anciens sacs de ciment et de riz sont ainsi découpés afin de servir de support pour du tissage, qui est ensuite utilisé comme revêtement pour des sacs à mains et sacs pour « laptop ».
Nous récupérons également des emballages de lait et de jus de fruit que les jeunes femmes découpent en lanières et qu’elles tissent pour en faire des sacs à provisions, sacs à linge, sacs de rangement… 










Le but : permettre à des jeunes femmes d’apprendre un métier qu’elles pourront continuer à développer elles-mêmes et pratiquer dans le slum, tout en ayant la possibilité de vendre leurs réalisations. Actuellement, c’est Devika qui s’occupe de vendre les articles, mais l’association est en train de trouver des partenaires en Europe pour la vente des sacs à mains et « laptop ».
Ces (très) jeunes femmes, souvent déjà mamans, peuvent difficilement travailler à l’extérieur de chez elles puisqu’elles n’ont personne pour s’occuper de leurs enfants. L’association a donc également mis en place une crèche dans la pièce adjacente à celle où elles tissent.


Le 3D Product :

c’est un groupe de femmes, dans la région de Whitefield, qui créent des produits susceptibles d’être vendus lors des marchés divers tels que les marchés de Noël par exemple ou encore au sein des écoles. Actuellement, nous confectionnons des sacs de piscine. Beaucoup de parents se plaignaient de ne pas trouver facilement ce genre d’article à Bangalore. Nous brodons des motifs sur des pièces de tissus que nous recevons gratuitement et qui sont ensuite confiées à un tailleur qui se charge de coudre le sac en lui-même. Cela a eu tellement de succès, que les demandes ont commencé à affluer de toutes parts et que nous avons à l’heure actuelle, une liste de commandes en attente.


Juste avant de revenir en vacances en Belgique cet été, Ilona-Marie et Eve-Lenka ont demandé d’en avoir deux à emporter pour offrir à leurs amies. En catastrophe (il ne restait que quelques jours avant le départ), me voici donc en train de coudre les motifs de deux sacs … que j’ai donc payé ensuite. Cocasse, c’est comme si je m’étais payée pour mon propre travail.


 
Eve-Lenka souhaite participer à cet atelier dans le cadre de son «Social Project and Community Service ». pour lequel elle doit travailler comme volontaire durant un certain nombre d’heures par mois. Comme nous possédons beaucoup de pelotes de laine récupérées à gauche et à droite, elle va donc crocheter des bracelets et de petites pochettes (pouvant contenir IPod, téléphone, porte-feuilles, … 
Elle avait déjà commencé dans le courant des mois de mai-juin et avait réussi à en vendre quelques-uns à l’école. Elle va s’y remettre pour avoir quelques pièces d’ici à décembre.
Le but : tout simplement récolter des fonds pour l’association.













Le magasin de seconde main : 

Le local pour « accueillir » tous les produits de seconde main (essentiellement des vêtements et des jouets) est enfin quasi prêt. La semaine passé, en compagnie d’autres volontaires, Yannick, Nathalie et moi sommes allées le nettoyer et avons commencé un tri dans les vêtements … et comme toujours, vous découvrez là le meilleur comme le pire ; certaines personnes peu scrupuleuses nous prennent pour des poubelles. Vêtements tâchés, déchirés, malodorants … il y a de tout.










Le but : récolter des fonds pour l’association.

Mais comme souvent, surtout dans ce type de projet, rien ne se passe comme prévu. Alors que le magasin aurait dû se situer dans une zone plus «confortable» au niveau du pouvoir d’achat, il se trouve finalement à proximité du slum. Encore une affaire d’autorisation sans doute, sans compter que la personne devant faire office de gérant a quitté l’Inde entretemps. 


C’est sûr, la mise en pratique d’un tel projet se passe rarement aussi facilement que sur le papier, surtout en Inde, mais il faut être patient et à chaque fois que cela est possible, apporter sa pierre à l’édifice. De plus, l’équipe qui a repris la relève de l’association est plus que motivée et je suis persuadée que les choses vont se mettre en place petit à petit.


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