Faites d’argile et peintes avec des couleurs vives, les statues du dieu Ganesh sont achetées par les croyants qui les emmènent à leur domicile où ils les vénèrent pendant une semaine. Pendant les onze jours que dure la fête, les statues sont « promenées » aux sons des tambours et des cymbales. Le dernier jour, elles sont immergées dans la mer, un lac ou un cours d’eau, souvent à proximité d’un temple où tous les croyants se réunissent.
Les Indiens sont très friands de couleurs vives et saturées et les peintures utilisées pour décorer ces statues sont malheureusement de plus en plus de nature industrielle. C’est pourquoi, il y a 2 ans, le gouvernement a essayé d’inciter les fabricants à revenir aux teintes « naturelles » afin d’éviter la pollution de l’eau dans laquelle sont englouties ces effigies. Vu les couleurs que vous pouvez admirer sur les statues découvertes chez un marchand du coin, le conseil ne semble pas vraiment avoir été suivi.
Petite note historique : cette fête qui a vu le jour à Pune (Maharashtra) vers les années 1920, sous l’instigation de Lokmanya Bal Gangadhar Tilak, commémore la naissance de Ganesh, le dieu à tête d’éléphant, fils de Shiva et de Parvati. Au travers de cette manifestation, Lokmanya voyait une occasion de souder les communautés indiennes entre elles face au British Raj et de les galvaniser.
Des statues, il y en a de toutes les tailles et de toutes les couleurs mais, petites, grandes ou énormes, jaunes, bleues ou roses, elles sont toutes … kitch. Ahlàlà, les goûts et les couleurs, ça n'se discute pas !
Certaines, lourdes et imposantes, sont arrimées sur une armature en bambou et seront "promenées" sur un palanquin.
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