dimanche 16 janvier 2011

Vacances de Noël aux îles Andaman et Nicobar, Vendredi le 17 décembre 2010.


Les examens à peine achevés, nous voilà déjà sur le départ pour les îles Andaman : décollage le lendemain à 6 heures, il ne fallait pas louper le réveil à 3 heures du matin… Pas de souci, tout se passe comme prévu et nous voilà donc à l’aéroport dans les temps. Premier petit imprévu : le BROUILLARD ! Et quand il y a du brouillard sur Bangalore, les avions ne décollent pas ! Bah, se dit-on … on avait de toute façon près de 3 heures d’attente à l’aéroport de Chennai – qui n’est pas particulièrement agréable – et donc, après tout, on n’est pas si mal au calme dans l’avion. Le « hic », c’est que de 1/2 heure en 1/2 heure, on a finalement décollé avec 2 heures et demi de retard … et qu’il a fallu cavaler pour attraper la correspondance à Chennai. «Courez, courez ! », nous houspillent les préposés, «nous nous occupons de faire suivre vos bagages …». Moouais, je sens déjà bien que nous allons rester avec nos vêtements de voyage pour un bon moment. Mais comme je suis de nature prudente, lorsque nous allons en vacances en bord de mer, j’embarque toujours les maillots de bain dans mon bagage à main. Si on n’a donc pas de quoi se changer, au moins, on a nos maillots pour profiter de la plage.
 
Pourtant, incroyable mais vrai, arrivés à Port Blair, qu’est-ce que nous découvrons sur le tapis roulant, … nos valises ! Je ne sais pas comment ils ont fait mais ils ont réussi l’exploit de charger nos bagages dans l’avion malgré qu’il ne restait que 20’ avant le décollage. Décidément, les Indiens sont parfois très surprenants. 

Bref, le reste du voyage, voiture – bateau – voiture se passe sans plus d’encombres mais mine de rien, il fait déjà nuit à notre arrivée au Barefoot Resort. Nous ne voyons pas grand-chose dans le noir si ce n’est l’ombre des bungalows camouflés dans la jungle et « John », le responsable du site nous accueille en ces termes : « ici, il n’y a pas de T.V., pas de téléphone, pas de connexion internet, … vous êtes ici pour vous couper de la routine du quotidien et vous détendre, en profitant de tous les avantages d’une vie simple en pleine nature, nature que nous respectons au maximum en la dérangeant le moins possible. C’est pourquoi nous vous conseillons d’éviter de quitter les chemins balisés car dans la végétation vivent insectes, rongeurs et serpents,… (mmmhh charmant, voilà qui est rassurant). Afin de consommer le moins d’électricité possible, le complexe est peu éclairé (on l’avait en effet remarqué), mais ne vous en faites pas, nous vous procurons des lampes de poche afin que vous puissiez vous déplacer aisément, (mais c’est gentil tout plein ça…). »



 
















 
Nous avons également pris connaissance des activités « nature » disponibles : donner un bain et à manger à Rajan, l’éléphant-nageur âgé de 56 ans et qui, en son temps, a été photographié par le National Géographic lorsqu’il nageait d’îles en îles. Mais nous pouvons aussi faire du trekking, du yoga, des massages ayurvédiques, de la plongée avec tuba, de la plongée avec bouteilles, sans oublier de profiter de la plage de sable fin et des vagues de l’océan indien.

 

Sans trop de surprise, le trio gagnant des enfants a été bien entendu : Plongée avec bouteilles - Rajan - Vagues. Le lendemain, nous voilà donc à l’école de plongée avec combinaison et tout l’équipement, moi encore en train de me demander comment j’ai pu me laisser convaincre d’embarquer dans cette aventure… Rien que d’imaginer toutes ces tonnes d’eau au dessus de ma tête, ça me donne froid dans le dos mais d’une autre côté, l’occasion ne se représentera peut-être plus de si tôt.

Jiri, François-Milan, Jan-Christophe et Ilona-Marie partent en premier avec les instructeurs pendant qu’Eve-Lenka et moi patientons jusqu’à leur retour en barbotant dans l’eau avec nos masques et tubas. 












Mais voilà qu’1/2 heure plus tard, une instructrice d’un autre groupe nous interpelle en nous expliquant que deux personnes ont changé d’avis (ha, vous voyez que je ne suis pas la seule à avoir peur) et que nous pouvons donc accompagner son groupe puisqu’elle a maintenant deux places vacantes. Moi, pas très rassurée, ça ne m’arrange pas trop et je bredouille des excuses du style : « vous comprenez, c’est la première fois, je préfère que mon mari nous accompagne ma fille et moi, je ne parle pas très bien anglais, je ... ». Elle ne se laisse pas démonter par mes arguments et réplique : « mais l’autre personne est débutante aussi, je suis tout à fait qualifiée pour m’occuper de vous, ce sera exactement la même chose que si vous étiez avec le groupe de votre mari, et en plus, je comprends parfaitement votre anglais et je constate que vous comprenez parfaitement ce que je dis… ». Moi : « oui mais non euh, vous comprenez, je suis pas rassurée … ». Elle continue : « la théorie n’est pas du tout compliquée et de toute façon, je ne vous obligerai jamais à faire ce que vous ne voulez pas, on remonte dès que vous me faites signe » (manquerait plus que le contraire, que je me dis tout en essayant de trouver de nouvelles raisons pour ne pas y aller). Mais décidément, elle insiste et c’est Eve-Lenka, pleine de bon sens, qui me dit qu’après tout, on peut déjà faire la théorie et que si après ça on ne se sent pas à l’aise, on peut toujours attendre le retour des autres avant de partir plonger. 


Allez soit, je dois bien reconnaitre que cela semble raisonnable. Les vingt minutes de théorie terminées, les autres ne sont toujours pas remontés et avant même de réaliser ce qui m’arrive, nous voilà partis ! Eve-Lenka, sans plus un regard pour sa mère stressée, s’éloigne avec son instructeur indien musclé tandis que mon instructrice allemande à la poigne bien germanique m’entraine dans les proooofondeurs glacééées de l’océan … bon d’accord, j’exagère un peu bien sûr mais si on ne peut même plus rigoler…


Ceci dit, je me suis donc retrouvée avec une de mes peurs viscérales, des tonnes d’eau au dessus de moi. Si j’avais pu sangloter un petit coup ça m’aurait fait du bien mais je me suis dit que ça ne m’aiderait pas vraiment à respirer, en plus je déteste avoir de l’eau dans mon masque. Bref, j’ai mordu sur ma chique, ou plutôt sur mon régulateur, et je me suis dit qu’il était temps de me calmer. Quelques mètres plus bas, vous auriez dû voir la tête de Jiri quand il m’a croisée au détour d’un corail.

Une heure plus tard, tout le monde était remonté, heureux et tout excité. Et quand l’instructrice a demandé qui voulait faire une deuxième plongée, tous les enfants - et Jiri bien entendu - ont levé le doigt comme un seul homme. Quand à moi, j’ai fait celle qui n’avait rien entendu… Si cela m’a plu et que j’étais assez fière de moi d’avoir tenté l’expérience, je ne me sentais pas d’attaque pour recommencer tout de suite : mine de rien, j’étais exténuée d’avoir dû me concentrer sur ma respiration pendant ¾ d’heure. « Et les enfants pas peut-être ?», me direz-vous. Ben non, eux, ils ne pensent pas à la technique mais juste au plaisir de se trouver sous l’eau et d’admirer ces magnifiques paysages marines… Comme de vrais poissons dans l’eau. 



Le lendemain, alors que Jan-Christophe et moi profitions d’une grasse matinée et d’une journée Vagues-Lecture-Plage, Jiri, François-Milan, Ilona-Marie et Eve-Lenka sont repartis pour une nouvelle plongée à proximité de South Button et en sont revenu enchantés.
Un magnifique séjour, un merveilleux souvenir.



Le petite note de Wikipédia : 

Les îles Andaman-et-Nicobar sont un territoire de l'Union indienne situé à 800 km environ au sud-est de l'Inde dans le golfe du Bengale, au large des côtes birmanes. Les îles Andaman et les îles Nicobar sont séparées par le 10°N parallèle. La capitale de ce territoire est Port Blair.
Géographiquement, les îles Andaman-et-Nicobar font partie de l'Insulinde.

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